News : Amy le Suvival Horror de Paul Cuisset est disponible depuis Hier au téléchargement sur XBOXlive et PSN, pour la modique somme de 9,99 €. Je reviendrais un peu plus tard dans cet article sur ce prix car, dans un premier temps, c’est à la presse vidéo-ludique en général que je veux m’adresser. Il est facile aujourd’hui de démolir un jeu tel que celui-ci pour n’en citer que les bugs au détriment de tout le reste. Je pourrais facilement par exemple, écrire un article assassin autour de SWTOR et ses nombreux dysfonctionnements à la limite du carton rouge (le fait de ne pas pouvoir abandonner certaines quêtes par exemple). La raison pour laquelle je ne le fais pas c’est que SWTOR est un bon jeu malgré tous les petits problèmes qui seront corrigés aux fils des patchs. Seulement voilà : VectorCell ce n’est pas Bioware et des jeux comme Amy, ne rassemblent que peu de développeurs faute de budgets et même s’il est vrai qu’en 2012 on est en droit de réclamer des prouesses techniques, les fans de retro gaming existent bel et bien et trouveront peut-être leur compte dans des titres comme celui-là.
Revenons en au jeu : Tout le monde l’attendait au tournant depuis 2008, une année difficile pour Paul Cuisset : le génialissime développeur made in France, à qui l’on doit des chefs-d’œuvre tels que Flashback et les voyageurs du temps, qui avait failli abandonner cette année là le projet. Amy a finalement été développé et se veut donc être un survival Horror dans un style rétro gaming où les fans de Resident Evil ou Silent Hill se retrouveront.
Vous incarnez Lana, une jeune femme tout ce qu’il y a de plus normale, portant secours à une jeune fille autiste dotée de pouvoirs surnaturels dans un monde grouillant de monstres, scénario classique dans le genre, oui sauf que : tout au long de votre aventure vous serez lié à la jeune fille dans un mode coopératif basé sur votre survie. En effet si vous quittez Amy trop longtemps, cette dernière ayant des effets curatifs sur votre modeste personne, vous deviendrez peu à peu un monstre sous l’effet de la contamination, ce qui aura pour conséquence de sonner la fin de la partie. Un des autres aspect intéressant du jeu est également dû au fait de votre fragilité et du manque d’armement, pierre angulaire de départ des classiques du genre ces temps-ci. A la manière d’un Metal Gear solid de la première heure, ici plutôt que de tuer tout le monde avec votre pauvre barre de fer, il vous faudra plutôt vous faire discret, vous cacher, voir muter quelques instants pour traverser une pièce infestée de monstres, afin de retrouver Amy.
Côte graphisme : encore une fois ici tous les goûts sont dans la nature, et les pointilleux du surréalisme actuel trouveront certainement Amy un peu Kitsch et cheap, mais les amateurs du genre eux apprécieront ce que les premiers décrient et personnellement je ne le trouve pas si dégueulasse que ça.
En début d’article je vous parlais du prix du jeu fixé à 9,99 €, une fois encore, pour un prix si minime on ne peut pas réclamer le jeu du siècle, en revanche pour le même prix, on peut passer quelques bonnes heures angoissantes au rythme d’un scénario impeccable d’un maître du genre, ce qui n’est pas forcément le cas de certains hits sur lesquels la presse généraliste est bien plus complaisante…
Ne laissons pas mourir les petits éditeurs en leur coupant systématiquement les jambes dès la sortie d’un jeu, au risque de ne plus pouvoir jouer un jour à des jeux à petit prix, en dehors des périodes de soldes.
httpvh://youtu.be/JYDeZa3N_-o